Master 1 EST/Dynarisk (UPEC, UPEM, Paris 1)

Dans le cadre de la formation du Master 1 EST/Dynarisk, les étudiants ont travaillé sur trois projets différents : Moutons et ruches sur le Campus Descartes : où et dans quel but ? Un espace de l'antropophonie : les paysages sonores de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne. Perceptions et définitions de la nature dans un milieu aménagé. Les travaux de ces projets sont présentés ci-dessous.

Moutons et ruches sur le Campus Descartes : où et dans quel but ?

Paul Chastanet, Koffi Kolia, Nicolas Marquès, Eddy Pelcat et Celia Thiero.

La cité Descartes créée en 1983, s’inscrit dans le cadre du projet d’aménagement de villes nouvelles à l’Est de Paris, qui répond à un objectif d’équilibrage de l’agglomération parisienne, déjà̀ développée à l’Ouest, et à la création de logements. L’espace de la Cité Descartes a été conçu comme une articulation entre un espace de production urbain et un lieu qui tient à se rapprocher de la nature construite. C’est un cluster qui réunit des entreprises, des chercheurs, des enseignants, des étudiants, dont l’objectif affiché est de réfléchir à l’innovation urbaine future. La Cité Descartes est également un site d’expérimentations, avec de nombreux équipements permettant de faire des tests. Les espaces sur lesquels nous allons nous focaliser sont l’espace de la bibliothèque Georges Pérec et celui de l’École d’Urbanisme de Paris (EUP). En savoir plus.

Un espace de l'antropophonie : les paysages sonores de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne

 Romane Belliri, Héloïse Chauvel, Emily Egan, Romane Huvelle

Le paysage n’est-il qu’une étendue physique que l’on embrasse à partir d’un point de vue ? Ce tropisme visuel est contredit par le fait que les humains se trouvent immergés dans un environnement fait aussi de sons, sensations, odeurs qui les assaillent et fondent leurs expériences spatiales. Ces éléments forment des caractéristiques propres des lieux parcourus, à la fois physiques et imaginaires, et se révèlent partie prenante de l’organisation des espaces. Ainsi les sons participent à forger notre rapport au monde et constituent des paysages en eux-mêmes. C’est dans ce sens que le compositeur et écologiste Murray Schafer a élaboré la notion de « soundscape » en 1977. Selon lui, les individus ont la capacité de percevoir un paysage sonore en faisant émerger des sons entendus une unité paysagère. Ce paysage sonore comprend à la fois un environnement physique (les sons ou vibrations de l’air se propageant sous formes d’ondes), et une perception et réception spécifique de celui-ci, notamment en termes d’esthétique (Geisler, 2013). En savoir plus.

Les représentations de la nature en ville

Anzlat Harithi, Valentin Guichard, Lynda Aouragh, Sara Sow, Wafaa Choukry

La Cité Descartes a été pensée dès son origine comme un espace mêlant la nature à son développement urbain. De nombreux espaces forestiers entourent le campus, lui-même parsemé d’espaces boisés, y compris dans ses zones les plus urbanisées.On pourrait ainsi se demander dans quelle mesure les espaces boisés et parcs présents, souvent aménagés et entretenus par l’homme sont représentatifs de la nature. Mais nous avons préféré retourner cette question, en nous demandant plutôt comme un espace, à première vue fortement anthropisé, pouvait être perçu, en partie du moins, comme naturel.

Un espace particulier. Nous nous sommes intéressés à l’espace situé entre la Bibliothèque Georges Perec et la maison de l’étudiant de l’UPEM, rue des Frères Lumière. Il constitue une cour rectangulaire d’environ 4000 m², ceinte par la maison de l’étudiant au sud et la bibliothèque au nord, percée de deux portes séparées d’une centaine de mètres, qui permettent la traversée d’est en ouest (ou inversement). Il s’agit d’un des derniers espaces aménagés sur le campus, en lien avec la construction de la bibliothèque Georges Perec. En savoir plus