Construction des Futurs Urbains
La question de la construction collective des futurs urbains est posée avec force au regard des défis (par ailleurs interdépendants) auxquels sont confrontées des sociétés contemporaines toujours plus urbanisées : défis climatiques, écologiques, sanitaires, socio-politiques, économiques, géopolitiques...
Les enjeux épistémologiques, théoriques, méthodologiques et politiques de l’étude scientifique de cette question sont considérables, dans un contexte de remise en cause des ressorts de la légitimité scientifique hérités de la modernité, d’évolution de la place des chercheurs dans la société et de pluralisation des savoirs et des expertises admis dans le débat public (ou cherchant à s’y faire une place)
Une réflexion collective sur ces sujets paraît d’autant plus à propos qu’un nombre croissant de chercheurs et chercheuses entendent contribuer en tant que chercheur.e.s à l’avènement de futurs qu’elles ou ils considèrent comme désirables (ou à l’évitement de futurs indésirables).
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Première séance : Présences (et passés) du futur
Lors de la première séance, Céline Granjou, Nathalie Blanc et Carlos López Galviz ont exploré trois modalités de la présence du futur — un futur prenant des formes toujours multiples, souvent concurrentes ou conflictuelles et parfois résolument incompatibles — dans les transformations environnementales et urbaines actuelles ou passées.
- Comment ces futurs — imaginés, prévus, projetés, désirés, redoutés… — sont-ils pris en compte par les acteurs et comment affectent-ils leurs actions ?
- Comment peut-on appréhender scientifiquement cette « présence du futur » ?
- Cette attention au futur reflète-t-elle, chez les chercheurs qui la revendiquent, une conception spécifique, une théorie particulière du changement (urbain, environnemental, social...) ?
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Seconde séance : Enjeux pour la recherche
Lors de cette deuxième séance, Antoine Picon, Adèle Esposito, Jochen Monstadt, Fabien Esculier et Marine Legrand exposeront la manière dont elles et ils rencontrent et appréhendent la question de la construction des futurs urbains dans leurs recherche.
- Comment passé, présent et futurs urbains s’articulent-ils ?
- Comment les acteurs s’engagent-ils dans la construction des futurs urbains ? En mobilisant quelles ressources, quels réseaux, quelles visions ?
- En particulier, peut-on mettre en évidence des « communautés d’anticipation » (C. Granjou), i.e. des « assemblages situés de pratiques, d’infrastructures sociotechniques et d’imaginaires » visant l’anticipation, la modélisation et la simulation des futurs ?
- Les futurs urbains, et les futurs collectifs plus généralement, n’échappent-ils pas largement à la maîtrise des sociétés, et a fortiori à la maîtrise des acteurs chargés par la (ou se chargeant eux-mêmes) de la construction de ces futurs ? Quelles implications ce constat, s’il est avéré, a-t-il sur la construction des futurs urbains comme objet de recherche ?
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Troisième séance : l’écriture littéraire comme modalité d’exploration créatrice des futurs collectifs (urbains)
Cette troisième séance, est organisée autour de trois interventions :
- Henri Desbois, Futurs antérieurs, William Gibson et l'anticipation comme genre nostalgique
- Alice Carabédian, Comment et pourquoi mobiliser la science-fiction en école d'architecture
- Adèle Gascuel, Faire frotter les savoirs, de la recherche à la création littéraire
À la suite de chaque intervention, un temps d'échange permettra notamment d'examiner les liens actuels ou potentiels entre démarches littéraire et scientifique et les questions afférentes.
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