La Cité Descartes a été pensée dès son origine comme un espace mêlant la nature à son développement urbain. De nombreux espaces forestiers entourent le campus, lui-même parsemé d’espaces boisés, y compris dans ses zones les plus urbanisées.On pourrait ainsi se demander dans quelle mesure les espaces boisés et parcs présents, souvent aménagés et entretenus par l’homme sont représentatifs de la nature. Mais nous avons préféré retourner cette question, en nous demandant plutôt comme un espace, à première vue fortement anthropisé, pouvait être perçu, en partie du moins, comme naturel.

Un espace particulier. Nous nous sommes intéressés à l’espace situé entre la Bibliothèque Georges Perec et la maison de l’étudiant de l’UPEM, rue des Frères Lumière. Il constitue une cour rectangulaire d’environ 4000 m², ceinte par la maison de l’étudiant au sud et la bibliothèque au nord, percée de deux portes séparées d’une centaine de mètres, qui permettent la traversée d’est en ouest (ou inversement). Il s’agit d’un des derniers espaces aménagés sur le campus, en lien avec la construction de la bibliothèque Georges Perec. Il présente une forte composante minérale, puisque le revêtement du sol consiste en un sable stabilisé, entourant deux îlots de gazon, sur lesquels se trouvent des tables de pique-nique. Des bancs sont aussi alignés, parallèlement à la bibliothèque. Nous avons ainsi décidé de nous pencher sur les perceptions de la nature des étudiants de Marne-la-Vallée, dans cet espace qui au premier abord semble totalement aménagé, pour savoir ce qui véritablement “fait nature”. Cette question revêt une importance croissante étant donné la valeur octroyée aux espaces naturels en milieu urbain, qui constituent désormais un véritable enjeu esthétique, devant être pris en compte dans les projets d’aménagement. Il semble Il semble donc pertinent d’étudier comment un espace aussi anthropisé est perçu et apprécié par ceux qui le fréquentent.

Étudier la question des perceptions. Tout l’enjeu été de recueillir la grande variété de perception d’un même espace des individus qui le fréquentent. C’est pourquoi nous avons souhaité mettre en place une méthode permettant de saisir les représentations, “l’espace vécu” pour reprendre la notion proposée par Armand Frémont, des personnes interrogées. En savoir plus.